Non à l’asphyxie des Associations Educatives Complémentaires de l’Enseignement PublicVœu présenté par Anne CRAYSSAC pour le groupe SRR
Le 06 octobre dernier, le Ministre de l’Education Nationale a décidé unilatéralement, sans concertation préalable, de supprimer 25% du financement des Associations Éducatives Complémentaires de l’Enseignement Public au titre de l’exercice 2008, soit avec effet rétroactif.
Cette décision du Ministre qui arrive en fin d’exercice, à une période où toutes les actions de l’année et les charges qui s’y rapportent sont déjà engagées, est de nature à remettre en cause l’existence même de ces associations, quelques mois à peine après que le Président de la République ait publiquement salué leurs actions.
Agréées par le Ministère de l’Education Nationale , ces associations oeuvrent au quotidien sur tous les territoires, au plus près des jeunes, aux côtés des enseignants, des parents, des élus, dans le champ périscolaire et du loisir éducatif. Elles interviennent en complément de l’Ecole publique et laïque pour former des citoyens éclairés.
En ce sens, elles portent au cœur de leurs actions la défense et la promotion des valeurs du service public d’éducation dont elles sont des partenaires incontournables.
Cette décision du gouvernement va toucher de plein fouet des milliers de jeunes qui ne pourront plus être soutenus et des milliers de bénévoles qui ne pourront plus être accueillis.
A Toulouse, ce revirement brutal du Gouvernement va contraindre l’AFEV à poursuivre ses missions sans le financement convenu pour l'année 2008, financement confirmé par un courrier daté du 5 mars et signé par M. Xavier Darcos, Ministre de l'Education nationale.
De même, la subvention allouée à la Ligue de l’enseignement de la Haute-Garonne va être amputée de 40.000 euros dès cette année pour ensuite baisser de 300.000 euros en année pleine.
Au moment où le gouvernement prétend agir pour la réussite de tous, cette mesure rétroactive et inacceptable porte un nouveau coup au principe d’égalité des chances.
En décidant de ne plus financer, à compter de l’été 2009, les postes des enseignants détachés, piliers de ces entités, le gouvernement programme de fait la disparition des mouvements d’Éducation Populaire, ciment de citoyenneté et du « vivre ensemble » dans notre société, en particulier dans les territoires sensibles, au plus près de ceux qui en ont le plus besoin.
C’est pourquoi, solidaire des associations agréées partenaires de l’École, des enseignants et des autres professionnels de l’Éducation, le Conseil Municipal de Toulouse demande au gouvernement de revenir sur cette décision en affectant l’intégralité des budgets prévus afin que l’accès aux pratiques sportives, aux loisirs, à la culture, à la citoyenneté et à l’éducation tout au long de la vie reste une réalité pour tous sur tout le territoire national.
