Bilan d’étape, en quelque sorte pour Pierre Cohen et Claude Touchefeu qui rendaient compte mercredi de l’action municipale dans le domaine de l’errance ; un terme générique qui prend en compte des problématiques très diverses comme celles des « Roms », des SDF...
Le Maire de Toulouse a reconnu que la décision de déplacer les SDF du canal voici un peu moins d’un an avait été très difficile à prendre : « Nous avons su heureusement éviter le piège de l’intransigeance et avons pu créer l’amorce d’un dialogue, un lien qui même provisoire nous permet de trouver des solutions intermédiaires… »
En effet, le souci de la municipalité était bel et bien, dans le cas des bords du canal de trouver des lieux décents pour « reloger » la vingtaine de personnes « déplacées »… Ce fut le cas et la Mairie utilise de manière provisoire un terrain au Raisin avant de reloger les SDF dans des immeubles et une maison du côté de la gare, aux Minimes et aux Pradettes… Ces différents lieux promis à la démolition notamment sont en cours de réhabilitation, avant que d’accueillir les locataires…
« Cet engagement de la Mairie - précise Claude Touchefeu – a été pris il y a moins d’un an et s’affirme d’ores et déjà comme une expérience encourageante. Plusieurs personnes se sont engagées dans des projets, avec la volonté de participer en payant les charges, et un loyer annuel (symbolique). Dans les trois lieux, un représentant sera élu pour dialoguer avec les assos et la Mairie. C’est une dynamique positive, simplement le fait d’avoir de nouveau une adresse, permettant de renouer avec sa famille, ou de trouver un travail… »
Accompagnement solidaire
C’est donc le temps de l’expérimentation et l’accompagnement solidaire, démarré voici un an, devrait permettre de trouver des solutions individuelles, en tout cas amener à une méthodologie, dans le domaine de traitement des problèmes de l’errance…
Cette politique coordonnée verra le jour de manière progressive, avec pour l’heure la mise en fonctionnement très prochaine, d’un terrain au nord de Toulouse, capable d’accueillir une trentaine de tentes et dont la gestion serait assurée par une association d’insertion, le GAF (Groupe Amitié Fraternité).
Dans cet esprit la mise en concordance des différents services de la ville, Police Municipale, Services Sociaux, va s’accentuer.
Concernant les compétences de la ville, Claude Touchefeu réaffirme la volonté de partenariat avec l’Etat : « Nous ne voulons pas réduire notre responsabilité qui reste celle de l’accompagnement. Nous sommes prêts à travailler sur des sites, des opportunités et des dispositifs existants, mais l’Etat doit aussi prendre ses responsabilités… »
L’Elue Toulousaine se veut optimiste, évoquant une « petite ouverture » avec la tenue récente d’un débat avec les représentants de l’Etat, sur la question du campement des enfants de Don Quichotte installés depuis un mois derrière St Pierre des Cuisines…