« Regarder notre histoire en face, c’est prendre en compte toutes les mémoires qui composent notre société et assurer ainsi notre cohésion sociale. Commémorer l’abolition de l’esclavage, qui fut un crime contre l’humanité, c’est honorer les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui sont indissociables de notre République »
C’est en substance ce que déclarait le premier magistrat Toulousain, au nom de la majorité municipale, qui entend « …combattre au quotidien le racisme et l’intolérance, afin que Toulouse soit cosmopolite et multiculturelle, une ville où chacun a sa place… »
Bonne et belle tradition dans la ville rose, puisque Toulouse n'a jamais soutenu l'esclavage et ce depuis le XIIIe siècle, utilisant un droit qui lui a été très souvent contesté : Tout esclave qui parvenait à s'introduire dans les murs de la ville devenait libre et son maître perdait tous ses droits sur lui.
En 1226, le pouvoir municipal toulousain a posé cette coutume et les Capitouls s'y sont toujours tenus.
Le sens de cette cérémonie Toulousaine, est bien l’affirmation de « l’universalité et de l’indivisibilité de l’espèce humaine » et ce ne sont pas là seulement des valeurs abstraites mais des principes à respecter de façon concrète et c’est la volonté de la municipalité autour de Pierre Cohen de lutter contre toutes les formes de discrimination, en prenant en compte les spécificités de chacune d’entre elles.
Déjà des avancées dans notre ville avec notamment l’outil qui se met en place: l’Observatoire de la discrimination.
La France est le premier Etat et demeure le seul qui à ce jour ait déclaré la traite négrière et l’esclavage « crime contre l’humanité », elle est également le seul Etat à avoir décrété une journée nationale de commémoration.
Un mot enfin, sur le choix de la municipalité concernant la stèle représentant une femme noire … Jean Paul Makengo, précise : « …Cette stèle représentant une femme noire a été choisie pour mettre à l’honneur la femme car souvent oubliée de l’histoire de l’esclavage… »