
Avec Stéphane CARASSOU - Conseiller Municipal Délégué à l’habitat, nous faisons, en trois questions, l’état des lieux du logement dans notre ville.
En matière de logement social, peut-on craindre que les collectivités locales soient encore une fois victimes de transferts de charges de l’Etat ?
Ce qui est certain, c’est que la prochaine loi Boutin prévoit une baisse des crédits de l’Etat de 7% sur le logement social et de 30% sur le logement «très social». Nous préfèrerions être certains que l’Etat ne va pas se décharger de ses obligations financières sur les collectivités locales.
Vient s’ajouter, à ce menu « minceur », un régime de crise économique qui met en panne l’ensemble des promoteurs immobiliers, y compris les bailleurs sociaux. A Toulouse, les ventes de logements neufs ont baissé de 40% depuis 2007. Il y a ainsi un stock de 5.600 logements vides dans le parc privé, alors que sont répertoriées 26.000 demandes de logements sociaux et que ne sont construits que 800 de ces logements par an dans l’agglomération. En dépit de ces prévisions pessimistes, l’engagement sur le logement social est au cœur de l’action du maire Pierre Cohen et de son équipe municipale.
Ce qui est certain, c’est que la prochaine loi Boutin prévoit une baisse des crédits de l’Etat de 7% sur le logement social et de 30% sur le logement «très social». Nous préfèrerions être certains que l’Etat ne va pas se décharger de ses obligations financières sur les collectivités locales.
Vient s’ajouter, à ce menu « minceur », un régime de crise économique qui met en panne l’ensemble des promoteurs immobiliers, y compris les bailleurs sociaux. A Toulouse, les ventes de logements neufs ont baissé de 40% depuis 2007. Il y a ainsi un stock de 5.600 logements vides dans le parc privé, alors que sont répertoriées 26.000 demandes de logements sociaux et que ne sont construits que 800 de ces logements par an dans l’agglomération. En dépit de ces prévisions pessimistes, l’engagement sur le logement social est au cœur de l’action du maire Pierre Cohen et de son équipe municipale.
Quelle responsabilité porte l’ancienne équipe municipale ?
L’équipe municipale de Jean Luc Moudenc a laissé la part belle au libéralisme immobilier dans toute sa « splendeur ». Ainsi, les logements neufs achetés sur plan par des investisseurs à la recherche de produits défiscalisés restent aujourd’hui désespérément vides, faute de trouver des locataires au prix fort. Voilà qui a encore a fait flamber les prix du foncier… En outre, la précédente municipalité n’a prévu aucune issue de sortie, lançant même un Grand Projet de Ville qui détruit deux logements lorsqu’il n’en construit qu’un. La spéculation et la surchauffe du secteur immobilier ont fait monter les prix très fortement et en particulier à cause du grand nombre de constructions de logements réalisés dans le but d’investir…Il reste logique finalement que les anciens maires aient "laissé faire", de Baudis à Moudenc en passant par Douste-Blazy... fidèles à leur politique libérale, aveuglément confiant dans le fonctionnement des lois du marché.
L’équipe municipale de Jean Luc Moudenc a laissé la part belle au libéralisme immobilier dans toute sa « splendeur ». Ainsi, les logements neufs achetés sur plan par des investisseurs à la recherche de produits défiscalisés restent aujourd’hui désespérément vides, faute de trouver des locataires au prix fort. Voilà qui a encore a fait flamber les prix du foncier… En outre, la précédente municipalité n’a prévu aucune issue de sortie, lançant même un Grand Projet de Ville qui détruit deux logements lorsqu’il n’en construit qu’un. La spéculation et la surchauffe du secteur immobilier ont fait monter les prix très fortement et en particulier à cause du grand nombre de constructions de logements réalisés dans le but d’investir…Il reste logique finalement que les anciens maires aient "laissé faire", de Baudis à Moudenc en passant par Douste-Blazy... fidèles à leur politique libérale, aveuglément confiant dans le fonctionnement des lois du marché.
Quelle réponse pouvez–vous apporter à ce déficit de logements sociaux, à cette difficulté grandissante à se loger ?
Dans tous les cas, il faudra attendre la présentation du budget 2009 et de connaître les prochaines décisions gouvernementales en la matière. En effet, pour l’ensemble du territoire, le gouvernement espère réaliser 7 milliards d'économies d'ici 2011. Le taux de rotation au sein du parc de logement sociaux a constamment diminué depuis cinq ans. Cela signifie moins 70 000 attributions de logements sociaux chaque année, faute d'appartements vacants. Dans ces conditions, la file d'attente n'a cessé de s'allonger et ce sont les ménages les plus pauvres qui attendent un logement qui en sont les principales victimes.
La réponse à la demande passe par la production de logements sociaux, pour créer une meilleure offre. Il faudra cela dit, maîtriser le foncier et les prix de productions ; sans cela il est interdit d’envisager le développement de la mixité de la ville.
Dans le cadre du GPV (Grand Projet de Ville) notre effort principal portera sur la reconstitution du parc de logements social, mais encore sur son développement. Le décalage entre l’offre et la demande et encore le déficit de l’accompagnement social sont clairement ressentis par la population…
Nous devons penser une ville « solidaire » en prenant en compte le développement des quartiers, les équilibres et la mixité sociale en lien évident avec l’éco transport et globalement des objectifs de développement durable !
Notre réponse est une réponse politique et le budget 2009 marquera les objectifs de la ville en terme de logement social. Le besoin est très fort de rendre le logement accessible en terme quantitatif mais aussi de dépasser la simple production de logements en l’intégrant dans un vrai projet urbain en terme qualitatif !
Dans tous les cas, il faudra attendre la présentation du budget 2009 et de connaître les prochaines décisions gouvernementales en la matière. En effet, pour l’ensemble du territoire, le gouvernement espère réaliser 7 milliards d'économies d'ici 2011. Le taux de rotation au sein du parc de logement sociaux a constamment diminué depuis cinq ans. Cela signifie moins 70 000 attributions de logements sociaux chaque année, faute d'appartements vacants. Dans ces conditions, la file d'attente n'a cessé de s'allonger et ce sont les ménages les plus pauvres qui attendent un logement qui en sont les principales victimes.
La réponse à la demande passe par la production de logements sociaux, pour créer une meilleure offre. Il faudra cela dit, maîtriser le foncier et les prix de productions ; sans cela il est interdit d’envisager le développement de la mixité de la ville.
Dans le cadre du GPV (Grand Projet de Ville) notre effort principal portera sur la reconstitution du parc de logements social, mais encore sur son développement. Le décalage entre l’offre et la demande et encore le déficit de l’accompagnement social sont clairement ressentis par la population…
Nous devons penser une ville « solidaire » en prenant en compte le développement des quartiers, les équilibres et la mixité sociale en lien évident avec l’éco transport et globalement des objectifs de développement durable !
Notre réponse est une réponse politique et le budget 2009 marquera les objectifs de la ville en terme de logement social. Le besoin est très fort de rendre le logement accessible en terme quantitatif mais aussi de dépasser la simple production de logements en l’intégrant dans un vrai projet urbain en terme qualitatif !