vendredi 20 mars 2009

Promesse tenue : Les résidents étrangers ont la parole


Samedi 14 mars, salle du Conseil municipal, se tenait la première assemblée plénière du Conseil des résidents étrangers (CoTRE), présidée par Pierre Cohen, député - maire de Toulouse.

Jean-Paul Makengo, adjoint chargé de la diversité et de l'égalité devait présenter cette nouvelle instance à laquelle participaient, six autres élus : Jean-Michel Fabre, Danielle Charles, Olga Gonzalez-Tricheux, Mama Hammoud, Maryse Jardin-Ladam et Zohra Zina-Raggoua.

C’est donc aujourd’hui, dans la réalité, la définition d’une nouvelle organisation de la démocratie de proximité dans notre ville, ainsi que l’avaient souhaité Pierre Cohen et la Majorité municipale lors des rencontres de la démocratie locale, fin 2008.

Il va s’agir pour les membres du CoTRE de dresser un état des lieux des cultures en présence sur Toulouse, des activités économiques et l’emploi des étrangers.
Il s’agira encore de valoriser la diversité, la visibilité culturelle en l’utilisant comme un vecteur un outil de lutte contre les discriminations et les stéréotypes.
Le CoTRE a donc pour vocation de représenter les étrangers, (hors Union Européenne) qui n'ont pas le droit de vote aux élections municipales, et de solliciter leur avis sur des sujets tels que l'accueil et l'intégration des nouveaux résidents, la diversité culturelle et l'histoire de l'immigration ou encore la lutte contre les discriminations.
Il est composé de 5 personnalités QUALIFIEES, 5 élus et 40 conseillers résidents étrangers, désignés par le maire sur la base des motivations…

A l'ordre du jour de cette première plénière le conseil a procédé à la mise en place de ses outils de fonctionnement.

Enfin, Aminetou Gaye a été élue porte-parole des conseillers étrangers du CoTRE .
La jeune femme est juriste d’affaires internationale Mauritanienne.


Jean Paul Makengo, adjoint au maire en charge de l’Egalité et de la Diversité, fait le point sur l’installation de ce nouveau conseil.

Comment définir simplement le CoTRE ?
Il s’agit d’un vrai comité consultatif, un outil, d’aide à la décision politique, en mesure de faire des propositions aux élus, des élus qui serviront de relais avec l’administration. A noter que le CoTRE ne s’occupe pas des questions individuelles, mais de la problématique collective…
En clair, quatre commissions traiteront de l’ensemble des problèmes rencontrés par les étrangers par le biais de quatre commissions :
-Une commission « Qualité de vie » incluant la santé, le social, le logement…
-« Activité économique et emploi » traitant les problèmes liés à l’emploi et des investissements des étrangers…
-« Culture mémoire et éducation» pour la diversité culturelle et l’histoire des migrations…
-« Accès aux droits » avec la lutte contre les discriminations, l’accès aux services publics et autres droits…
Le processus est simple : La commission fait remonter les problèmes soulevés à un élu référent qui lui-même le soumet au Maire. Il est important de savoir que c’est l’élu qui est le décideur !

Le CoTRE représente qui ?

Savez vous qu’à Toulouse, 14% des travailleurs sont des étrangers ?
160 nationalités sont représentées dans notre ville et 27, dans le CoTRE, (hors Union Européenne).
Le CoTRE est la vitrine de la « multinationalité » Toulousaine, avec des Américains, des Asiatiques, des Libanais, des Palestiniens et une grosse proportion venant du continent Africain (67%, à l’identique de la moyenne nationale…).
Cette diversité n’est pas simple à gérer, selon que les ressortissants viennent d’un pays en voie de développement ou de l’OCDE.
Tout le monde ne parle pas de la même chose et n’a pas les mêmes aspirations, comme l’obtention de papiers, le processus d’immigration, l’économie, la culture, le quotidien…

C’est le temps de l’action ?

Oui ! Aujourd’hui on agit !
Notre feuille de route doit être réalisée en deux ans, sachant que le but ultime, est de lutter contre le communautarisme, avec la question essentielle : Comment faciliter le passage des étrangers dans notre ville, que ce soit pour un an ou vingt ans ?
Notre objectif est que chaque commission représentative pose les problèmes du quotidien et le ressenti de ces populations, en mettant en parallèle les styles de vie !
Cela dit, nous mesurons les difficultés à parler au nom de tous les étrangers, mais nous pensons que cette méthode est la bonne… Nous avons la volonté d’améliorer l’intégration à la société Toulousaine, en rapprochant les cultures et les styles de vie.